La myopie provoque une vision floue de loin. La myopie peut être due à un œil « trop long » (myopie axile), ou trop « puissant ». Dans les 2 cas l’image se forme en avant de la rétine.
Une vision floue ne permet pas au myope de lire 10/10èmes de loin sans correction.
La myopie est corrigée par l’utilisation de verres ou lentilles concaves afin que l’image se forme sur la rétine.
L’épaisseur du verre de lunette est proportionnelle au degré de myopie.
La myopie se corrige en dioptries négatives (exemple – 4,5 dioptries).
De près, la vision peut être nette, pour les myopies inférieures à 3 dioptries. Ceci explique pourquoi certains myopes, devenus presbytes, retirent leur lunettes de loin pour lire de près sans effort.
CORRECTION PAR CHIRURGIE AU LASER
Le laser Excimer réduit la puissance optique de l’œil en diminuant l’épaisseur de la cornée de quelques micromètres par photoablation.
Deux techniques cornéennes sont possibles : la PRK (le laser agit à la surface de la cornée, après ablation de l’épithélium cornéen) et le LASIK (le laser agit dans l’épaisseur de la cornée après découpe d’un capot). Le choix entre ces techniques dépend des examens pré-opératoires qui étudient plusieurs paramètres.
La chirurgie de la myopie donne d’excellents résultats, à condition d’en respecter les limites. C’est dans le domaine des indications opératoires que les experts en chirurgie réfractive ont beaucoup évolué ces dernières années grâce à une meilleure connaissance des résultats à long terme.
Contrairement à une croyance répandue, la myopie n’empêche pas de devenir presbyte: tout myope âgé de plus de 45 ans devient forcement presbyte.
Cette idée reçue provient probablement du fait que la myopie facilite la vision de près à condition de ne pas porter ou de retirer sa correction de loin.
Les myopies les plus utiles pour compenser la presbytie sont celles comprises entre -2 D et -3.50 D.
En revanche, une myopie supérieure à -6 dioptries ne permet pas de lire confortablement, car la vision ne sera nette que de très près (moins de 17 cm) ce qui est inconfortable et incompatible avec le travail sur écran.
Il n’existe pas actuellement de solution chirurgicale permettant de corriger efficacement à la fois la myopie et la presbytie. Néanmoins des solutions sont possibles, pour le myope habitué à ses lentilles de contact qui ne souhaite pas passer en verres progressifs. On peut soit corriger complètement la myopie au laser excimer et porter des lunettes uniquement pour la vision de près soit on peut corriger complètement la myopie de l’œil dominant et on laisse une myopie résiduelle sur l’œil dominé pour la vision de près (principe de la monovision à tester au préalable avec des lentilles de contact).
L’hypermétropie peut être la conséquence d’un œil « trop court » ou d’un défaut de puissance de l’œil (cornée trop plate par exemple). L’image d’un objet éloigné se retrouve spontanément en arrière de la rétine. L’image perçue au niveau de la rétine est donc floue. Le degré d’hypermétropie exprimé en dioptries correspond à la puissance du verre nécessaire pour que l’image se forme sur la rétine.
L’hypermétropie faible ou modérée (moins de 2 dioptries) est souvent bien tolérée et ne nécessite pas le port permanent de lunettes car l’accommodation (normalement réservée à la vision de près) peut être mise en jeu afin de voir net. La vision éloignée sera donc correcte, mais au prix d’un effort accommodatif permanent. Cet effort est souventbien toléré chez les sujets jeunes, mais devient invalidant souvent vers la trentaine, surtout chez les personnes soumises à un travail intense sur écran. Peuvent alors apparaître des symptômes de « fatigue visuelle » tels que maux de tête, vision floue en fin de journée, sensibilité à la lumière, rougeur oculaire, etc….
L’hypermétropie forte (plus de 3 dioptries), par contre, nécessite une correction permanente. Elle apparaît tôt dans l’enfance et est souvent associée à des maladies comme le strabisme ou l’amblyopie. Elle doit être dépistée précocement pour éviter ces problèmes.
L’hypermétropie est corrigée par l’utilisation de verres de lunettes ou de lentilles convexes dont la puissance de est exprimée en Dioptries positives (ex : + 4,00 D). Plus l’hypermétropie est importante, plus le verre correcteur sera épais. Outre le côté inesthétique, de tels verres peuvent induire une gêne visuelle par grossissement des images et rétrécissement du champ visuel. Les lentilles de contacts permettent d’éviter ces problèmes à condition qu’elles puissent être correctement adaptées.
A l’approche de la presbytie, vers la quarantaine, le port d’une correction devient quasi constant même chez l’hypermétrope modéré car l’accommodation devient de moins en moins efficace. Quant s’installe la presbytie vers 44-45 ans il est indispensable de recourir aux verres progressifs.
Chez un sujet hypermétrope devenu presbyte, aucune compensation n’est possible pour améliorer la vision de loin. L’arrivée de la presbytie marque un tournant chez les hypermétropes modérés car l’effet de la réduction du pouvoir accommodatif apparaît de façon plus précoce. De plus, cette réduction réduit ou rend plus pénible l’accommodation que l’hypermétrope avait pour habitude de solliciter pour compenser les effets de l’hypermétropie et améliorer la vision de loin. Le sujet hypermétrope et presbyte ressent donc une réduction globale de la qualité de sa vision, et la prescription optique pour la vision de près s’accompagne alors d’une prescription pour la vision de loin (verres progressifs).
CHIRURGIE AU LASER DE L’HYPERMETROPIE
Le principe est d’induire avec le laser excimer un bombement central de la cornée, ce qui va « augmenter » sa puissance permettant ainsi une vision nette sans effort accommodatif. A de rares exceptions près, la correction de l’hypermétropie se fait par LASIK. La limite classique se situe aux environs de 6 dioptries. En cas d’hypermétropie associée à la presbytie, il est possible de corriger les deux défauts par une même intervention appelée Presby-LASIK.
La presbytie résulte de la réduction progressive, au milieu de la quarantaine, de la capacité de l’œil à effectuer la mise au point en vision rapprochée, du fait de la perte d’élasticité du cristallin (accommodation). La presbytie est inéluctable, et se traduit par une difficulté croissante pour lire de près.
La presbytie débute de façon constante autour de 45 ans. Les symptômes débutent par l’apparition d’une difficulté pour voir net de près, en particulier quand la luminosité est faible. Le presbyte débutant ressent la nécessité de faire un effort pour lire, alors qu’auparavant la mise au point de près se faisait automatiquement. Instinctivement, le presbyte recule l’objet afin de gagner en netteté.
La presbytie se corrige par l’addition de verres convexes destinés à la focalisation sur la rétine d’une image nette des objets situés à une distance d’environ 35 cm. La valeur de cette addition est fonction du degré de la presbytie, lui même fonction l’âge. La correction optique de la presbytie, pour voir de près, d’un sujet initialement myope, astigmate ou presbyte s’ajoute donc à la correction pour voir de loin (verres progressifs).
La correction par lentilles multifocales est parfois possible, mais la qualité de la vision de loin, notamment pour la conduite nocturne, n’est pas optimale.
CHIRURGIE AU LASER DE LA PRESBYTIE
Le laser excimer sculpte la cornée pour la rendre multifocale, permettant ainsi d’augmenter la puissance centrale de la cornée pour obtenir une image nette en vision de près, sans altérer la vision de loin. La correction de la presbytie, chez les patients présentant une cataracte, peut se faire en remplaçant le cristallin opacifié par un implant multifocal.